À ne surtout pas confondre avec l’entretien annuel d’évaluation, l’entretien professionnel est une clé pour la gestion des carrières. Objectif : développer des parcours en phase avec les attentes du salarié et de l’entreprise.
Rendez-vous tous les deux ans
Obligatoire, l’entretien professionnel permet aux entreprises de faire le point avec leurs salariés sur leurs parcours et perspectives d’évolution.
Ce rendez-vous bisannuel ne se substitue aucunement aux entretiens annuels d’évaluation. Il a pour but d’identifier les projets et les besoins du salarié afin de favoriser son évolution professionnelle, de construire un plan de formation conciliant ses attentes avec les besoins de l’entreprise. Il est en général mené par le manager direct ou un collaborateur du service des ressources humaines.
L’entretien professionnel comprend trois étapes :
1 – Un bilan du parcours du collaborateur : ses réussites, ses points d’amélioration et ses préférences dans le métier, les compétences qui lui manquent pour évoluer dans sa filière, les métiers qui ont le vent en poupe dans le secteur et ceux qui l’attirent, etc.
2 – Le projet professionnel : à partir des réponses issues de l’entretien, l’entreprise aide son collaborateur à se fixer des objectifs en termes de métier, de responsabilités, de modalités de travail et d’échéances, et évoque les différents moyens à mettre en œuvre pour y parvenir (formation, accompagnement individuel, etc.).
3 – Le plan d’action individuel : en fonction du projet du salarié, l’entreprise, en partenariat avec le collaborateur, recherche le dispositif d’accompagnement le plus adapté : mobilisation des heures capitalisées au titre du CPF, demande de bilan de compétences ou d’accompagnement dans sa démarche de VAE et/ou par un conseiller en évolution professionnelle.
Bilan d’étape tous les six ans
Afin de faire un état des lieux du parcours professionnel de chaque salarié, un bilan d’étape est réalisé tous les six ans : actions de formation suivies, acquisition d’une certification professionnelle (diplôme, titre, etc.) par la formation ou par la validation des acquis de l’expérience (VAE), progression salariale ou professionnelle.
Si le salarié n’a pas bénéficié d’au moins deux de ces trois actions prévues par la loi, l’entreprise peut être sanctionnée et le compte personnel de formation (CPF) du salarié est crédité de 100 heures supplémentaires (130 heures dans le cas d’un salarié à temps partiel).